jeudi 5 juillet 2012

Thaïlande

SA WAT DII à tout le monde,


Carte du Pays de l’Éléphant Blanc
Je suis naturellement soumis aux passions et au tempérament des gens de mon espèce. Ainsi donc je vous entretiendrai du « pays des hommes libres » : la THAÏLANDE.

Mais d'abord innovation majeure, la fiche rigolote Exploomonde,

Population : 66 720 153 d'habitants

Monnaie: le baht. Comme disait ma grand-mère Gertrude, avec un baht on n'achète pas un canard mais avec une batte on achève un canard.

Capitale : Bangkok. Ma grand-mère disait aussi : il vaut mieux être bon canard que bon coq.

Langue officielle : le thaï. Attention rien à voir avec le tai-chi... D'ailleurs vous risqueriez d'être vulgaires.

Chef d'état : le roi Rama IX, de la dynastie Chakri. En Thaïlande, il est fortement déconseillé de critiquer le roi (dixit notre guide). Alors saluons bien bas ce roi éclairé qui affronte sereinement les critiques.

Le canard (mon animal fétiche) dans l'histoire de la Thaïlande : d'après mes recherches, une sorte de canard serait l'emblème du peuple môn (Encyclopédie Universalis), peuple dont une partie vivrait en Thaïlande.


Alors voyons pourquoi la Thaïlande a-t-elle la prétention d'être le pays des hommes libres ? La raison en est toute simple. Le Siam - l'ancien nom de la Thaïlande- dut faire face tout au long de son histoire à des voisins belliqueux (Birmans et Khmers) mais ne fut jamais colonisé par un pays européen. En 1932, les Siamois appelèrent donc leur pays la Thaïlande pour se vanter de n'avoir jamais subi la colonisation.

La ville de Bangkok fondée en 1782 devient la capitale du premier roi de la dynastie actuelle, celle des Chakri. Habilement, les rois de la dynastie Chakri menèrent une politique réfléchie jonglant avec les Anglais -qui occupaient la Birmanie à l'ouest- et les Français occupant le Laos et le Cambodge à l'est.

Bangkok n'est pas une capitale comme les autres. Sous ses dehors de ville moderne et dynamique, peuplée de plus de 8 millions d'habitants, elle cache un certain exotisme. Allez venez avec nous ! Humez à pleins poumons son air pollué par la circulation incessante, jetez un œil vers son ciel calme dans lequel flotte des effluves suaves de carburant consumé, laissez frémir vos orteils sur le bitume chaud constellé de verdoyants crachats? Ça y est, vous êtes à Bangkok, la ville que certains surnomment effrontément la Venise d'Asie.

Venise d'Asie ? A certains égards oui. Il y a bien la Chao Phraya, ce grand fleuve sur lequel on peut circuler à bateau (peu de sampans !) et qui fait craindre par temps de mousson des inondations aux habitants. Il y a bien des canaux reliant les différentes rivières de la ville appelés les « klong » et qui se fraient un chemin entre les habitations sur pilotis (si mes souvenirs sont bons) mais le rapprochement avec Venise me semble téméraire pour tout esprit sérieux mais possible pour les esprits audacieux.

Mais je ne faillirai pas à ma parole, je vous avais promis de l'exotisme et vous en aurez foi de canard déchainé. Bangkok a -ne le nions pas - le charme de toutes les grandes villes. Avec un peu de chance vous pourrez croiser de sympathiques éléphants balançant nonchalamment leur trompe près d'un cornac... vénal. Sachez toutefois que les Thaïlandais sont accueillants, chaleureux et très souriants. Par contre à force d'étirer à l'excès leurs zygomatiques, ils finissent par devenir inquiétants (cf Joker dans Batman !).

Joseph Conrad, le célèbre écrivain anglais décrivait ainsi Bangkok dans son roman La Ligne d'ombre: « Elle était là la capitale orientale qui n'avait pas encore subi le conquérant blanc ; étendue de maisons brunes en bambous, en nattes, en feuilles d'un style d'architecture proche de l'ordre végétal, surgies du sol brun des rivages du fleuve boueux [...]. Çà et là dans le lointain au-dessus de la foule serrée des rangées de toits bas et bruns, se levaient de grands entassements de maçonnerie, le palais royal, des temples superbes et délabrés, croulant sous le soleil vertical, terrible, écrasant, presque palpable, qui semblait vous pénétrer dans la poitrine en même temps que l'air inspiré et vous imbiber les membres par tous les pores de la peau. » Voilà donc Bangkok décrite telle qu'elle était vers 1915.

Les entassements de maçonnerie font référence aux temples bouddhistes et le fleuve boueux est certainement notre chère Chao (m'est avis qu'on ne le reverra pas de si tôt) Phraya. Sur la Chao Phraya, se trouve le Palais Royal abritant le Bouddha d'émeraude ( il est en fait en jade si je ne m'abuse). Ce palais porte bien son nom puisqu'il abrite la résidence royale, la salle du trône et des bureaux gouvernementaux.


Saviez-vous que c'est Rama Kamheng, souverain de Sukhothai (première capitale du royaume thaïlandais) qui « inventa » en 1282 l'écriture thaïe, adaptation de l'écriture khmère en faisant graver sur une stèle les hauts faits de son règne ? A ce titre, rappelons que les alphabets du Sud-Est asiatique sont inspirés de ceux de l'Inde du Sud ce qui explique leur air de famille si je puis dire.

D'un point de vue géographique, il me semble utile de faire remarquer que le territoire thaïlandais présente dit-on une structure méridienne (verticale du nord vers le sud) centrée sur le bassin de la Chao Phraya. En gros, la Terre de l'Éléphant Blanc (surnom séculaire du pays) s'étire sur plus de 1700 km du nord au sud !

Enfin, la Thaïlande est ce que l'on appelle un Tigre asiatique, on souligne ainsi son niveau de développement économique non négligeable, comparable à celui de la Malaisie.

Bon ben voilà, Chao (Phraya) et à la revoyure les amis !
 
Toute remarque est la bienvenue, n'hésitez pas à vous renseigner davantage sur le Pays des Mille Sourires avec Wiki par exemple.

Sources
: Wikipédia, Encyclopédie Universalis, œuvres de Joseph Conrad aux éditions de la Pléiade.

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